Tout savoir sur l'éco-habitat

Les techniques de construction et de rénovation éco-responsables ont le vent en poupe : vo...

Les techniques de construction et de rénovation éco-responsables ont le vent en poupe : voici les solutions pour rendre une maison plus écologique.
maison en bois avec une grande baie vitrée

Simple tendance ou véritable enjeu environnemental ? L’éco-habitat gagne en popularité auprès d’un public toujours plus concerné par les questions touchant à l’écologie et à l’amélioration du cadre de vie.

Performante et économique, l’habitation éco-responsable mise sur la qualité des matériaux et des équipements qui la composent. Un pari gagnant pour l'environnement, comme pour les habitants, et fortement encouragé par le gouvernement à l’aide de différents dispositifs de financement.

 

Qu'est-ce que l'éco-habitat ?

L’éco-habitat est un mode d'habitation sain et durable. Ancrée dans son environnement naturel, la construction éco-responsable mobilise des matériaux biosourcés, issus le plus souvent de productions locales. Peu transformés, ces matériaux affichent un bon bilan carbone, renforcé par la proximité entre le lieu de production et la destination du chantier. L’apanage des maîtres d’ouvrage soucieux de leur environnement et des conditions de vie des habitants.

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’éco-habitat ?

Encourager des modes de construction durables à faible impact environnemental est un enjeu national majeur. Le secteur du bâtiment totalise près de la moitié de l’énergie consommée en France et émet plus de 120 millions de tonnes de CO2 chaque année, selon les données communiquées par le ministère de la Transition écologique.

En construction, comme en rénovation, favoriser les matériaux à faible empreinte carbone et les bâtiments basse consommation (BBC) permet d’obtenir rapidement des résultats en termes de réduction des consommations d’énergie et d’amélioration du confort.

Habiter une maison éco-responsable, c’est ainsi profiter d’un confort accru sans dépenses excessives. Avec des niveaux d'isolation élevés, conjugués à des systèmes de ventilation adaptés, ces logements conservent aisément la chaleur produite en hiver et la fraîcheur accumulée pendant la nuit à la saison estivale.

Fini les factures de chauffage à trois chiffres, ces bâtiments, particulièrement résilients face aux changements de températures, permettent aux ménages de réaliser des économies substantielles.

Là où l’habitat d’après-guerre multiplie les équipements énergivores pour compenser les failles inhérentes aux bâtiments, l’éco-habitat assoit ses performances dès les fondations pour limiter au maximum les consommations.

Si l'efficacité intrinsèque des bâtiments a (trop) longtemps été mise de côté, c’est qu’elle ne se prête pas facilement à la standardisation.

Aussi, les constructions éco-responsables appellent une certaine expertise dès la conception du projet et des artisans qualifiés pour leur réalisation. La question de la disponibilité des professionnels est prise à bras-le-corps par le ministère de la Transition écologique.

 En effet, encourager les maîtres d’ouvrage à privilégier l’éco-habitat crée une forte demande qui restera vaine si les effectifs qualifiés ne sont pas au rendez-vous. Autre point de vigilance, celui de la saisonnalité de certains matériaux biosourcés qui rend leur accessibilité plus restreinte à certaines périodes de l’année.

 

Comment rendre sa maison plus écologique ?

Très concrètement, quels sont ces matériaux biosourcés ? Il s'agit de matériaux d’origine organique renouvelable, végétale ou animale :

  • bois d’œuvre ;
  • fibres de bois et laine de bois ;
  • ouate de cellulose ;
  • coton issu de textile recyclé ;
  • chanvre ;
  • paille ;
  • enduits terre-paille…

Tous présentent des propriétés hygrothermiques très intéressantes en construction et encore davantage en rénovation sur un bâti ancien.

Ces bâtiments, construits à partir de techniques ancestrales, reposent sur un équilibre hydrique fragile et ne peuvent se satisfaire d’une rénovation standardisée. Dans ce cas de figure, l'application d’isolants bon marché, comme le polystyrène, constitue même une menace à la durabilité du bâtiment.

Une maison saine, c’est aussi un intérieur préservé des émissions polluantes. Là aussi les matériaux biosourcés peu transformés ont une longueur d’avance et tendent à limiter l'impact des composés organiques volatils (COV) dans l’habitat.

Une conception bien pensée s’attache également à protéger les habitants contre la pollution électromagnétique issue du réseau électrique domestique, mais la protection contre les ondes électromagnétiques reste envisageable en rénovation d’un bâtiment existant.

 

Quelles sont les aides financières pour réaliser son éco-habitat ?

Les aides financières aux travaux de rénovation énergétique mises en place par l’État sont soumises à des critères de performances visant les matériaux et les équipements. Les opérations d'isolation répondant à ces exigences sont ainsi éligibles à plusieurs dispositifs :

  • Ma Prime Rénov’ ;
  • Les primes énergies ;
  • L’éco-prêt à taux zéro ;
  • La TVA à 5,5 %.

Les aides de l’Anah et celles des collectivités locales peuvent également être mobilisées sur ce type de projet. Le soutien financier est conséquent pour les ménages les plus modestes, couvrant jusqu’à 90 % du montant du devis avec le cumul des aides.

Lancée en 2020, l’aide Ma Prime Rénov' fait la part belle aux rénovations les plus performantes, avec des bonus accordés dans le cadre des travaux permettant d’atteindre le niveau BBC ou de sortir du statut de « passoire énergétique », correspondant aux logements classés F et G par l’actuel Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

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