Une installation électrique en toute sécurité

Quels sont les principaux dangers associés aux installations électriques ? Quelles sont les normes et précautions qui permettent d’y répondre ?
technicien de maintenance en électricité tenant à la main un voltmètre à courant alternatif vérifiant la tension du courant électrique au niveau des disjoncteurs

Le dernier Baromètre de l’Observatoire National de la Sécurité Électrique (ONSE) faisait état d’au moins une anomalie dans 85 % des installations électriques de plus de 15 ans. Absence de gaine et de protection des fils électriques, disjoncteur inaccessible… Quels sont les critères à vérifier pour garantir la sécurité d’une installation électrique ?

Installation électrique : danger et normes associées

Cela va sans dire, une installation électrique présente des risques en cas de défaut de mise en œuvre, de suivi et d'entretien ou encore d'usage inadapté. Les dommages peuvent être matériels avec des équipements rendus hors service, mais aussi humains, avec le risque potentiellement mortel d'électrisation.

 

Installation défaillante : les risques pour les personnes

Une installation électrique défaillante présente plusieurs dangers. Le premier est l’électrisation responsable chaque année en France d’une centaine de décès pour environ 4 000 électrisations graves.

L’autre conséquence des défaillances électriques est le risque d’incendie. Sur 250 000 départs de feu, quelque 80 000 sont d’origine électrique.

Enfin, les défaillances de l'installation peuvent aussi endommager les appareils et équipements pouvant à leur tour être à l'origine d'un accident.

 

Les normes sur l'installation et ses éléments

La plupart de ces risques sont encadrés par la norme NF C 15‑100 qui vise les installations électriques en basse tension en France. Le texte définit notamment les conditions de mise à la terre qui permettent de lutter contre les risques électriques liés aux contacts indirects. Il s’agit de contacts entre une partie du corps humain et une masse conductrice sous tension. La très basse tension et l'isolation renforcée contribuent à réduire ces risques.

L'inadéquation entre tension de matériels électriques et tension d'alimentation est un autre facteur de risques. Il est encadré par la norme NF EN 61140 qui répartit les matériels entre plusieurs classes.

Les degrés de protection du matériel électrique sont définis par une autre norme : NF EN 60529. Ils s'appliquent à l'enveloppe protectrice et sont renseignés par les lettres « IP » suivies de chiffres et de lettres qui nous indiquent le type de protection. 

Par exemple, les gaines protectrices icta 3422 proposées par la société Courant présentent une étanchéité homologuée IP 44.

Les grands principes de la sécurité électrique

Les grands principes de la sécurité électrique permettent de valider l'utilisation d’une installation neuve ou existante. Si un ou plusieurs critères manquent à l’appel, pas question de mettre l'installation en tension.

 

Pouvoir couper le courant sur toute l'installation

Une installation électrique doit être dotée d’un appareil de coupure générale : le disjoncteur. Pour être efficace, cet élément doit être facilement accessible à l'intérieur du logement. On évite par exemple de les positionner trop en hauteur ou dans un recoin difficile d’accès. Si le dispositif est relativement hors de portée, cela ralentit et complique l'adoption des bons réflexes par les usagers.

 

Détecter les fuites de courant

L'installation doit présenter au moins un dispositif différentiel de protection associé à une prise de terre. Cette caractéristique est présente à l'origine de l'installation. Elle permet de détecter les fuites de courant et contribue à la protection de toute l'installation électrique.

 

Prévenir les risques de surintensité

On doit également retrouver à l'origine de chaque circuit un disjoncteur de protection contre les surintensités. Ces disjoncteurs, coupe-circuits, sont adaptés aux conducteurs.

 

Anticiper les risques spécifiques aux pièces humides

Les salles d’eau et les salles de bain ne sont pas tout à fait des pièces comme les autres. Elles enregistrent des taux d’humidité relative très élevés pendant et après des activités qui créent de la vapeur d’eau (douche, bain, lavage et séchage du linge…), mais ce n'est pas tout. Sur le plan électrique, l'essentiel des risques se situe dans les éventuelles projections d’eau sur les surfaces qui se trouvent à proximité des points d’arrivée d’eau. Bien entendu, l'installation électrique doit être adaptée avec une liaison équipotentielle et des règles d'installation spécifiques autour de la douche et de la baignoire.

 

Respecter les normes et les usages

La moindre faille peut mettre en péril toute l'installation et exposer inutilement les utilisateurs. Tout matériel ou élément vétuste, abîmé ou exposant les personnes à un risque de contact direct doit être repéré, retiré, remplacé et/ou réparé. Il peut s'agir de fils dénudés ou de prises de courant cassées… Ces situations présentent un risque d'électrisation en cas de contact avec des éléments sous tension.

 

Avoir des fils électriques isolés 

Les fils électriques doivent être isolés au moyen de protections mécaniques adaptées. Selon les configurations, ces solutions pourront prendre la forme de conduits, de plinthes ou de moulures à condition que ces éléments soient réalisés à partir de matériaux isolants adéquats.

Quel est le rôle de l'attestation Consuel ?

L'attestation dite « Consuel » est une attestation de conformité de l'installation électrique neuve ou entièrement rénovée. Elle est obligatoirement demandée avant la mise sous tension par le distributeur d'électricité. Ce document est signé par l’auteur des travaux et visé par un organisme agréé, en l'occurrence, le Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l'électricité).

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